Patrimoine Bâti

La Mairie

Le nouvel Hôtel de Ville (l’actuelle mairie) est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 20 décembre 1985. L’ancien Hôtel de Ville se trouve place des Halles et remplaçait lui–même ces Halles.

C’est une ancienne maison bourgeoise qui fut propriété des Massot-Delaunay, Canuel et enfin des Tastemain, avec jardin anglais, écurie, cellier. Elle est devenue école de la République en 1883 pour accueillir l’école des filles tandis que les garçons restaient à l’ancien château. La maison est transformée en hôpital militaire pendant la guerre de 14-18, c’est d’elle dont parle Lucien Descaves dans son livre Une Hirondelle sur le toit. Sa rénovation date de 1968, elle abrite la médiathèque, les bureaux de la Communauté de Communes des Forêts du Perche, l’école de musique, …
La façade principale donne sur la rue de l’Ecole, avec son imposante porte en bois, qui donne accès sur la salle des mariages, et ses deux tourelles. Sur le portail au-dessous des lettres RF la date de 1883 est indiquée.

Le Château

Hugues II de Châteauneuf, seigneur du Thimerais, (aujourd’hui Thymerais) a fait construire le Château de Senonches au milieu du XIIème siècle. Le village de Senonches se trouvait à l’époque en terre Capétienne, à la limite du Royaume de France face au duché de Normandie. Il faisait partie du domaine royal comme les bourgs de Châteauneuf et de Dreux.

L’ensemble castral (le château et son enceinte) au Moyen Âge, est constitué d’un donjon (ici, une tour -porche quadrangulaire flanquante à contreforts),et d’une cour défendue par des courtines et des remparts ; le tout protégé par de larges douves alimentées par les marais alentours. Bâti sur un éperon barré (butte rocheuse ou non, située à la confluence de deux cours d’eau), au milieu des marais, l’enceinte était accessible à pied sec par l’ouest (porte du Perche) par une digue surélevée à l’est (rue de Launay) ainsi que par une voie longeant les fossés (rue du château).

Seuls vestiges du XIIème siècle, le donjon et ses remparts : La tour, romane, constituée de pierre de grison (roche constituée d’un mélange de silice, de sable et de minerai de fer) et de silex, s’élève à 15 m. du sol. Elle est fortifiée, et ses murs nord et sud sont épais de 2,30 m. contre 1,30 m. à l’est et à l’ouest. Elle est rectangulaire, comme la plupart des châteaux de l’époque situés sur ou en pourtour des territoires des Plantagenêts.

Son originalité réside dans sa fonction de tour- porte, située à l’entrée de l’ensemble castral et non en son centre. Le donjon est classé Monument Historique depuis 1923 tandis que le logis est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1984.

L’église

eglise-senonchesL’église Notre Dame de Senonches est située sur les fondations d’une ancienne abbaye. Au XIIeme siècle Hugues II, seigneur de Chateauneuf, après la construction du château, la restaure et y ajoute une tour transformant ainsi l’abbaye en église fortifiée, intégrée au système de défense de la ville. La tour sert de poste d’observation et de défense.
Grâce à ses contreforts, doubles à chaque angle, ses dix-huit fenêtres, sa tourelle et ses trente-deux regards, l’église peut supporter un véritable siège et protéger un millier de personnes. L’église en elle-même est bâtie en pierres de grison, silex et briques plates. Elle renferme une grande nef terminée par un chœur. La petite nef se divise en deux bas côtés par la ligne des piliers.
L’église appartient aux bénédictins de Saint Père de Chartres jusqu’en 1776. Au XIXème, la tour est coiffée d’un clocher et d’une horloge. En 1927, la tour du clocher est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. En 1940 le 16 juin (jour de la fête de la Saint Cyr), les combats et les bombardements endommagent l’église et son clocher. Ils feront l’objet d’une rapide remise en état après guerre.
A partir de 2003, la commune de Senonches aidée par le Conseil Général d’Eure-et-Loir entreprend d’importants travaux de restauration dans le cadre de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine. A l’intérieur, plusieurs pièces uniques ont été préservées : Deux cloches, la première est signée par le fondeur Rosier en 1804, la seconde, « la Marie Prudence » est une pièce de 1160 livres, créée par Osmond, un fondeur du roi en 1827. Deux des premières cloches de l’église, bénies le 24 septembre 1777, ont été brisées sous la révolution. Le maître autel, construit par M. Bersand de Paris, est consacré en 1863.

Les lavoirs et sources

Senonches et ses communes associées ont compté un nombre important de lavoirs :

  • de Launay ou des Evés (1853);
  • des Esseaux ou rue du Vieux Fourneau (1874);
  • des Sormes ou « sornes »;
  • de la Pyramide;
  • du Petit Bossard;
  • du château en contrebas de la rue de Launay, construit en 1892, il sera détruit en 1970;
  • du Perthuis de Manou (1876);
  • de la Fontaine Dubeau ou du Buot, au croisement de la route de Laudigerie et du chemin de Paris (1858);
  • de la rue de la Libération (lavoir du Chêne aux loups);
  • de la Grand’Mare à l’emplacement du monument aux morts, elle fut comblée vers 1880;
  • Près de l’ancien Pont Binet ( face à l’actuelle maison de retraite), prévu en 1876, son emplacement reste imprécis;
  • Des Basses Mouronneries;
  • Celui de la Ville aux Nonains sur la Mare des Marchais a disparu;
  • Celui de Tardais toujours existant.

Parmi cette longue liste, il reste 6 lavoirs sur le territoire de la commune et des communes associées :

  • Lac A. REMY;
  • Lavoir des Sormes;
  • Lavoir des Noues;
  • Lavoir des Mourronneries;
  • Lavoir de Tardais;
  • Lavoir rue du Vieux Fourneau.

La commune de Senonches a décidé de réhabiliter ce patrimoine. Considérant le coût de ces opérations, une planification a été établie. Ainsi, la réhabilitation du lavoir de Tardais et du lac A . Rémy a été effectuée.

Les sources sont aussi un patrimoine local à réhabiliter. Dans le cadre de l’opération de restauration des lavoirs, la source de la piscine avec son magnifique toit de mosaïque a été réhabilitée dans le cadre de la tranche de travaux 2006.

N’oublions pas que les Services Techniques de la commune se rendent périodiquement sur les lieux pour que leur beauté perdure.

Cinéma l'ambiance de Senonches

Le 16 juillet 1958, à 21 heures, a lieu la séance inaugurale de la salle de cinéma « L’ambiance » à Senonches sous la présidence d’Albert Rémy, alors maire de Senonches.

Elle compte 300 places et « est digne des plus belles salles de cinéma françaises ». Elle est décorée par la Maison Quinette de Paris.

Depuis 2003 la salle est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Des travaux ont permis d’apporter au cinéma la technologie la plus sophistiquée tout en conservant la qualité architecturale d’origine. Il bénéficie donc de sièges confortables, d’un son numérique, d’un nouvel écran et d’infrastructures totalement neuves.

La salle est labellisée « salle d’art et d’essai » avec un « film club » par semaine, elle propose des sorties nationales régulièrement et au moins deux avant-premières par an.

Les Halles

Au centre de notre ville, lieu du marché hebdomadaire, se trouve la Place des Halles. Sur le côté de cette place, se trouvent les « anciennes halles », désertées quelques années après y avoir abrité en dernier lieu, des associations. Mais ces Halles n’étaient pas les plus anciennes. 

Sous l’Ancien Régime, et jusqu’en 1840, elles étaient en bois, au centre de la place. 

Plan cadastral Napoléonien de 1812 

Senonches, depuis 1253 et le décès de Jean, le dernier seigneur du Chastel, était scindée en deux châtellenies : 

  • Senonches avec le château, la forêt, Boussard, les étangs de Launay, de l’Isle, Badouleau, Loiseau et La Benette, la « Maison Blanche » rue Périer et les Buttes (actuel champ de foire) où se sont succédés les Alençon, Gonzague et Bourdon ; 
  • Beaussart comprenant, entre autres, les halles (en rouge), le four banal (en rose), les fourches patibulaires, l’étang de Beaussart et le Bois des landes, avec les La Roche, Vendôme, Saint-Simon et Orléans. 

Depuis Charles 1er de Gonzague, duc de Nevers et prince de Senonches, la châtellenie de Senonches organisait et possédait la foire de la Saint-Cyr (qui se déroulait au champ de foire actuel), alors que les halles et les droits de marché et d’autres foires appartenaient à Beaussart. On retrouve dans les livres de comptes du duc de Penthièvre la trace des travaux effectués aux halles entre 1784 et 1792, date de la confiscation par la Nation, des biens de l’émigrée Veuve d’Orléans (fille du duc de Penthièvre et mère de Louis-Philippe). Parmi les biens nationaux acquis, outre des terres et les halles, nous avons le four banal. 

Pour le comté de Senonches, ont été confisqués le château, la forêt et la maison blanche. 

La Constitution de l’an VIII crée le Sénat Conservateur pour contrôler les lois votées par l’Assemblée et agir par la voie de « sénatus-consulte ». Celle de l’an X attribua à ce Sénat une dotation de 5 millions de francs. Elle crée également des sénatoreries, c’est-à-dire des postes de « super-sénateurs » qui représentaient l’État, et donc Napoléon, dans les régions, et qui avaient, pour leurs frais, l’usufruit d’une partie de la dotation du Sénat. Senonches fut attribuée à la sénatorerie d’Agen du général Jean-Fabre de la Martillière, qui, considérant l’éloignement de l’Eure-et-Loir du Sud-Ouest, demanda la vente du château et des halles. 

La ville a souhaité acquérir les halles, en vendant une « maison d’école », ce qui lui fut accordé par l’Empereur. La vente eut lieu en juillet 1809. 

Au premier étage se tenait les audiences de la justice de paix. En 1837, il fut décidé de démolir ces vieilles halles en bois et de construire un bâtiment « en dur ». Pour cela, la municipalité avait l’accord de M. Fauveau, de l’Auberge Sans Tête (en bleu sur le plan de 1812) mais la propriétaire du jardin (en vert), la veuve Catois, refusa et il fallut l’exproprier.  Les ouvertures des deux niveaux des nouvelles halles étaient ouvertes. Les foires et marchés se tenaient au rez-de-chaussée. Des commerçants demandèrent la création de chambres à grains au premier puisqu’il était vide. Ce qui fut refusé car le projet était lié à l’arrivée de la compagnie de gendarmes à pied. Pour les installer, il n’y avait qu’un endroit : le château qui était occupé par la justice de paix et la mairie. On a donc déménagé ces deux activités au premier étage, en y mettant des fenêtres mais aussi un escalier extérieur pour un accès à la justice de paix sans passer par la halle. Cet escalier se trouvait sur le reste du jardin de la veuve Catois qui refusa. Il fallut qu’Adrien Goupil (maitre de forges et co-donateur du château) négocie avec elle pour faire un échange avec un autre terrain et vendre ensuite l’ancien jardin à la commune. 

En 1874 fut construit, au-dessus du passage entre la place des halles et la pharmacie d‘aujourd’hui, un cabinet pour le greffier. C’est pourquoi ce passage est à moitié couvert. 

 En 1900, le marché disparaît de sous la halle qui est transformée en salle des fêtes. Celle-ci fonctionna jusqu’à l’ouverture, en 1958, de celle de la Villa des Peupliers. 

 Article écrit par Monsieur Jean Pierre PICARD (Groupe d’Histoire Locale) 

et publié dans le Senonchois n° 19 de décembre 2019. 

Dans le cadre du projet d’aménagements des espaces publics du centre-bourg, validé par le Conseil Municipal le 17 mars 2016, et désireuse de s’engager dans une stratégie de revitalisation de son centre-bourg, la Commune de Senonches a engagé en 2023, après la réalisation de l’ensemble des études, la réhabilitation des Halles, constituant le projet phare de la requalification du bâti et la création d’une centralité, en procédant notamment à la démolition des cloisons du rez-de-chaussée. 

 À terme, la création de ce nouvel espace ouvert, accompagné d’une terrasse aux abords du château, offrira aux Senonchois et visiteurs de passage un espace de convivialité au cœur de la commune.  

Lorem ipsum

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed non risus. Suspendisse lectus tortor, dignissim sit amet, adipiscing nec, ultricies sed, dolor. Cras elementum ultrices diam. Maecenas ligula massa, varius a, semper congue, euismod non, mi. Proin porttitor, orci nec nonummy molestie, enim est eleifend mi, non fermentum diam nisl sit amet erat. Duis semper. 

Lorem ipsum

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed non risus. Suspendisse lectus tortor, dignissim sit amet, adipiscing nec, ultricies sed, dolor. Cras elementum ultrices diam. Maecenas ligula massa, varius a, semper congue, euismod non, mi. Proin porttitor, orci nec nonummy molestie, enim est eleifend mi, non fermentum diam nisl sit amet erat. Duis semper. 

Aller au contenu principal